Christophe Hillairet, Président du CAERIF, est revenu en introduction sur ce contexte : « Nos textes de loi étaient en cours de route, mais la dissolution a tout stoppé ». Les adhérents du CAERIF étaient, en cette matinée de juin, troublés par la période d’incertitude qui s’annonçait.
Les adhésions en légère hausse
Stéphane Vignau, Directeur du CAERIF, a pris la parole pour revenir à des éléments concrets et tangibles, notamment le rapport moral et financier de l’établissement. Il a fait état d’une légère augmentation des adhésions, surtout due aux structures secondaires, alors que l’on observe un tassement sur les entreprises principales.
Parmi les faits marquants de l’année écoulée, il note « la poursuite du projet transition numérique », c’est-à-dire l’accompagnement des chefs d’entreprise vers la facture numérique. Certes, le déploiement de celle-ci a été reporté de deux ans. Mais à partir de septembre 2027,« les PME-TPE auront l’obligation de transmettre des données-reporting et d’émettre des factures électroniques devant comporter 26 critères pour être légales », a rappelé Charles Fusillier, Expert-Comptable stagiaire. Autant s’y mettre dès à présent pour simplifier le travail et se familiariser avec la plateforme numérique choisie.
Moins de saisie, plus de conseil
Du côté du CAERIF, c’est aussi toute l’organisation qui est impactée par cette réforme. Une diversification des prestataires informatiques a été opérée. Un outil d’intelligence artificielle baptisé Conciliator commence à être expérimenté pour faire de la saisie. « À l’avenir, nous passerons moins de temps sur la saisie et plus sur la relation de conseil », estime Stéphane Vignau.
Par ailleurs, pour répondre à une forte demande de simplification de la part des adhérents, une solution de facturation à moindre coût devrait être proposée d’ici l’été pour celles et ceux qui émettent moins d’une trentaine de factures par an.
Après le vote des résolutions d’approbation des comptes et tarifs, une modification de la composition du conseil d’administration pour y inclure un représentant de la caisse régionale du Crédit agricole a également été votée.
En deuxième partie de matinée, Jean-Louis Chandellier, Directeur Général Adjoint de la FNSEA, est revenu dans le détail sur les conséquences juridiques, fiscales et sociales des lois en cours pour les exploitations agricoles. Avec un bémol de taille : pour la loi d’orientation et d’avenir agricole, comme pour la loi sur les phytosanitaires, celle sur Egalim 4 ou pour les mesures contenues dans la loi de finance : « Toutes les cartes sont rebattues ».
Article de Claire AUBE, HORIZONS
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